APPEL
À DES SANCTIONS CIBLÉES
CONTRE LA DICTATURE TOGOLAISE
Le Bureau de Coordination Fédérale de l'URTA appelle à soutenir la présente pétition
 
Action terminée avec 1709 signatures. Merci pour votre soutien


 

Le peuple togolais a amorcé depuis 1990 un bras de fer avec une dictature vieille aujourd'hui de 35 ans, pour la démocratisation de ses institutions politiques et la bonne gouvernance. Ce parcours s'est assorti de répressions extrêmement sanglantes du pouvoir, comme les massacres de la lagune de Bè et de Fréau Jardin, les violations systématiques des droits et libertés individuelles et collectives, les exécutions extrajudiciaires et les assassinats politiques maintes fois rapportés par Amnesty International (AI), la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), le Département d'État américain, etc.

La justice togolaise n'a à ce jour élucidé aucun de ces cas de violations flagrantes des droits de l'Homme, qui violent également la Constitution togolaise. Les auteurs ou commanditaires de ces actes, mêmes nommément identifiés, ne sont pas inquiétés et circulent librement. Il y a eu aussi les exécutions extra-judiciaires lors des élections présidentielles de 1998, au terme desquelles le dictateur Gnassingbé Eyadéma fut déclaré vainqueur dans des conditions contestées par les observateurs indépendants, parmi lesquels ceux de l'Union Européenne. Toutes ces exactions ont forcé des dizaines de milliers de Togolais à prendre le chemin de l'exil, vers le Ghana et le Bénin, puis la France, la Belgique, l'Allemagne, l'Angleterre, les États-Unis, etc.

Pour régler le contentieux né du coup de force électoral de juin 1998, de difficiles négociations connues sous le nom de Dialogue Inter-togolais furent amorcées sous la supervision de facilitateurs nommés par l'Union Européenne, l'Organisation Internationale de la Francophonie, la France et l'Allemagne, afin de conduire le pays à une transition démocratique pacifique par le biais d'élections législatives et présidentielles libres, équitables et transparentes. Trois ans plus tard, aucun progrès n'a été réalisé, par suite de l'intransigeance et de la mauvaise foi des tenants de la dictature togolaise qui ont affiché une absence de volonté de démocratiser le pays. Les blocages successifs des travaux préparatoires des élections, et finalement la modification unilatérale du Code électoral consensuel en février 2002, sont les dernières preuves en date du manque de volonté politique du régime du RPT de tenir ses engagements pris en 1999 à travers l'Accord-cadre de Lomé.

Malgré les sanctions économiques imposées depuis plusieurs années par la Communauté internationale, les barons du régime togolais trouvent toujours les moyens de se remplir les poches, ils se déplacent aisément pour se faire soigner dans les hôpitaux des pays occidentaux et ils envoient les membres de leurs familles dans les écoles et universités de ces mêmes pays. Pire, la population est punie pour avoir réclamé une autre façon d'être gouvernée. La déliquescence des systèmes d'éducation et de santé reflète cette punition. L'économie nationale est mise à genoux, dans des conditions dont les tenants du régime tirent avantages en se positionnant en repreneurs des sociétés d'État à travers des sociétés écrans. Les leaders de l'opposition et tous ceux qui s'élèvent contre le système dictatorial sont lapidés quotidiennement sur les médias d'État, et il leur est interdit de circuler librement à l'intérieur du pays pour rencontrer les populations. Les directeurs de publication de la presse libre sont pourchassés et emprisonnés, quand ils ne prennent pas la clé des champs.

Face à la tragédie que subit le peuple togolais, nous demandons que des sanctions ciblées soient prises contre le général Gnassingbé Éyadéma, les barons de son régime, leurs familles, et l'appareil répressif sur lequel ils s'appuient, à savoir:

Le refus de visas d'entrées dans tous les pays épris de démocratie et de libertés, notamment les pays de l'Union Européenne, les États-Unis et le Canada.

Le gel de leurs avoirs à l'étranger jusqu'au déblocage de la situation politique.

Le gel de toute forme de coopération avec l'armée et les services de sécurité du Togo.

Le retrait des droits de survol et de transit des avions militaires du gouvernement togolais.


Nous estimons que ces mesures sont de nature à forcer le régime togolais vers une disponibilité à respecter les engagements pris et à accéder aux demandes de démocratie, de bonne gouvernance et du respect des libertés individuelles et collectives, et surtout à prévenir une explosion de violence susceptible de créer un autre foyer de guerre sur le continent africain.

Merci pour votre appui à la cause commune.

Ont apporté leur soutien au présent appel:

Union des Ressortissants Togolais en Allemagne (URTA, Allemagne)
Diaspora Togolaise pour la Démocratie (Diastode-Canada, -Belgique, -USA)
Communauté Togolaise au Canada (CTC)
Mouvement Patriotique du 5 Octobre (MO5
Collectif des Togolais Vivant aux Antilles-Guyane (CTVAG)
Action Commune pour le Togo (ACT)
Association des Togolais en Berlin-Brandenburg (ATBB)
Association Togolaise de Normandie (ATN)
Promotion Afrique, Togo's Haus

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